Qu'est-ce que le VIH ?
Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) cible le système immunitaire et affaiblit les défenses de l’organisme contre les infections et certains types de cancer. Avec l’altération et la suppression du fonctionnement des cellules immunitaires par le virus, une immunodéficience s’installe progressivement chez les sujets infectés. La fonction immunitaire est classiquement mesurée par la numération des cellules CD4.
Transmission
Le VIH peut se transmettre par l’échange de divers liquides biologiques provenant de personnes infectées tels que le sang, le lait maternel, le sperme et les sécrétions vaginales. Il peut aussi se transmettre de la mère à l’enfant pendant la grossesse et lors de l’accouchement. On ne peut pas être infecté par les contacts de la vie courante tels qu’un baiser, étreinte, poignée de main, partage d’objets personnels, ingestion d’eau ou de nourriture.
Il est important de noter que les personnes vivant avec le VIH qui prennent un traitement antirétroviral et dont la charge virale est supprimée ne transmettent pas le virus à leurs partenaires sexuels.
Un accès précoce au traitement antirétroviral et un soutien pour rester sous traitement sont donc essentiels non seulement pour améliorer la santé des personnes vivant avec le VIH, mais aussi pour prévenir la transmission du virus.
Pour plus d'informations:
Signes et symptômes
Les symptômes varient en fonction du stade de l’infection. Si les personnes vivant avec le VIH ont tendance à présenter la plus forte contagiosité au cours des premiers mois, nombreuses sont celles qui ignorent leur situation jusqu’à des stades plus avancés.
Dans les premières semaines qui suivent l’infection initiale, les sujets peuvent rester asymptomatiques ou manifester un syndrome grippal avec de la fièvre, des céphalées, un érythème (rougeurs) ou un mal de gorge.
À mesure que l’infection affaiblit peu à peu le système immunitaire, d’autres signes et symptômes peuvent apparaître, comme un gonflement des ganglions lymphatiques, une perte de poids, de la fièvre, de la diarrhée et de la toux. En l’absence de traitement, de graves maladies sont susceptibles de se déclarer comme une tuberculose, une méningite à cryptocoque, des infections bactériennes sévères ou certains cancers, tels que des lymphomes ou le sarcome de Kaposi, entre autres.
Facteurs de risque
Parmi les comportements et les situations qui accroissent le risque, pour un individu, de contracter une infection à VIH, figurent :
- La pénétration anale ou vaginale non protégée.
- La présence d’une autre infection sexuellement transmissible (IST) – syphilis, herpès, chlamydiose, gonorrhée ou vaginose bactérienne par exemple.
- Le partage d’aiguilles, de seringues, d’autres matériels d’injection ou de solutions contaminées lors de l’injection de drogues.
- Les injections, les transfusions sanguines à risque, les greffes de tissus, les actes médicaux qui amènent à couper ou percer la peau dans des conditions non stériles .
- Les piqûres d’aiguille accidentelles, notamment chez les agents de santé.
LE TEST VIH DOIT ÊTRE VOLONTAIRE, CONFIDENTIEL ET NE NECESSITE PAS D'ORDONNANCE MÉDICALE.
Diagnostic VIH
Le VIH peut être diagnostiqué au moyen de tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) donnant des résultats immédiats, ce qui facilite grandement le diagnostic précoce et les liens avec le traitement et les soins. Le dépistage à l’aide d’autotests est également possible. Aucun test particulier ne permet toutefois d’établir un diagnostic définitif. Il convient en effet de faire réaliser, par un agent de santé ou un agent communautaire qualifié et formé, un test de confirmation dans un centre ou un dispensaire communautaire.
L’infection par le VIH peut être détectée avec une grande exactitude en employant des tests pré qualifiés de l’OMS dans le cadre d’une stratégie de dépistage approuvée au niveau national.
La plupart des tests de dépistage du VIH les plus courants détectent les anticorps produits par le sujet dans le cadre de sa réponse immunitaire contre le virus. La plupart des individus produisent des anticorps contre le VIH dans les 28 jours suivant l’infection. Pendant cette période que l’on appelle « fenêtre sérologique », les anticorps n’ont pas encore été produits en quantités suffisantes pour être décelés par les tests classiques et il se peut qu’il n’y ait encore aucun signe de l’infection, même si celle-ci peut déjà être transmise à autrui.
Une fois que l’on a été infecté, il est possible de transmettre le VIH à un partenaire sexuel ou à une personne utilisant la même aiguille ou, dans le cas des femmes enceintes, à leur nouveau-né lors de la grossesse ou au cours de la période d’allaitement.
Après un diagnostic positif, il convient d’effectuer un nouveau test avant de commencer le traitement et les soins afin d’exclure toute erreur de dépistage ou de notification. Une fois le diagnostic établi et le traitement commencé, il n’y a pas lieu de tester à nouveau le sujet.
Si les tests destinés à l’adolescent et à l’adulte ont été simplifiés et sont efficaces, il n’en va pas de même de ceux destinés à l’enfant né de mère séropositive pour le VIH. Avant l’âge de 18 mois, le dépistage sérologique n’est pas suffisant pour identifier une infection par le VIH et un dépistage virologique doit être effectué (dès la naissance ou à l’âge de six semaines). Néanmoins, de nouvelles techniques deviennent disponibles, qui permettent de pratiquer le dépistage sur le lieu des soins et d’obtenir un retour des résultats dans la même journée afin d’accélérer l’établissement d’un lien approprié avec le traitement et les soins.
Services de dépistage du VIH
Le test de dépistage doit être volontaire et le droit au refus être reconnu. Le dépistage obligatoire ou imposé par un prestataire de soins, une autorité, un partenaire ou un membre de la famille n’est pas acceptable, car il est contraire aux bonnes pratiques de santé publique et constitue une atteinte aux droits humains.
De nouvelles techniques destinées à aider les personnes à pratiquer sur elles-mêmes le dépistage sont en cours d’introduction et nombre de pays mettent en place l’auto dépistage comme option supplémentaire pour encourager le diagnostic du VIH.
Celui-ci consiste, pour une personne qui souhaite connaître son statut sérologique, à prélever elle-même un échantillon, à exécuter le test et à interpréter le résultat en privé ou avec une personne de confiance. L’auto dépistage du VIH ne peut toutefois fournir un diagnostic positif définitif : il s’agit d’un test initial qui suppose des tests supplémentaires réalisés par un agent de santé. De nombreux pays ont désormais recours à des démarches novatrices pour développer et soutenir l’autodépistage du VIH au moyen de plateformes numériques et d’un appui en ligne pour obtenir de l’aide dans la procédure de dépistage et faire le lien avec les services.
Les partenaires sexuels des personnes diagnostiquées comme positives pour le VIH et les partenaires de consommation de drogues injectables sont davantage susceptibles d’être également positifs. L’OMS préconise des services assistés de notification de la positivité aux partenaires comme moyen simple et efficace d’informer ces derniers, dont beaucoup ne sont pas diagnostiqués, ne sont pas conscients de leur exposition au VIH et peuvent accueillir favorablement un soutien et la possibilité de se faire dépister. Les services aux partenaires peuvent être largement acceptables et efficaces, mais ils doivent toujours être fournis dans le respect des choix des personnes auxquelles ils sont proposés.
Cela doit toujours se faire sur une base volontaire et dans un but de soutien et plusieurs possibilités doivent être proposées pour éviter d’éventuels préjudices sociaux.
Tous les services de dépistage du VIH doivent respecter les cinq principes suivants :
- Consentement libre et éclairé.
- Confidentialité.
- Conseil.
- Exactitude des résultats du dépistage.
- Mise en relation (avec les services de soins, de traitement, cliniques associatives etc.).